Qu’est-ce qui se cache derrière l’hyperémotivité et comment mieux gérer ses émotions quand elles sont devenues handicapantes ?
Il y a autant de formes d’hyperémotivité qu’il y a d’individus mais les personnes qui souffrent de leurs réactions émotionnelles excessives ont quelques points communs. Cela peut vous permettre de savoir si vous êtes concerné(e).
Êtes-vous trop émotif ?
Une personne hyperémotive réagit exagérément et malgré elle, lorsqu’elle se retrouve face à une situation provoquant une émotion négative. Il arrive que cela se manifeste aussi par des émotions positives exacerbées. On peut rougir de honte et pleurer de joie, par exemple.
Mais quand on est hyperémotif, on le fait pour des raisons incompréhensibles pour une majorité de gens. Être impressionné par le PDG de l’entreprise qui vous serre la main dans un couloir n’a rien d’excessif pour une majorité de personnes. Dans cette même situation, ne plus pouvoir parler, trembler et sentir son rythme cardiaque s’accélérer est une réaction inadaptée.
Quel hyperémotif êtes-vous ?
Les réactions de l’hyperémotivité peuvent être classées dans 2 grandes catégories selon que la personne trop émotive est introvertie ou extravertie. Dans le cas de l’introversion, on cache ses émotions. Dans le second cas, on les exprime. Certaines personnes connaissent des phases, étant tour à tour introverties et extraverties.
Souvent timides, les personnes hyperémotives :
- n’aiment pas les imprévus
- se posent beaucoup de questions
- déforment la réalité
Tout ce que l’on ressent est amplifié. Il est fréquent que cela se répercute sur la qualité de vie par des troubles du sommeil et des maux de ventre, et bien sûr des réactions physiques incontrôlables comme rougir, bafouiller, avoir les mains moites ou pleurer.
Qu’on les refoule en permanence ou qu’on les laisse exploser, on est incapable de maîtriser ses émotions.
Quelles sont les causes ?
Lorsque l’hyperémotivité est un handicap, le manque de confiance en soi est en cause et il peut être lié à la personnalité même de l’hyperémotif, en même temps qu’il est lié à la façon dont il vit ses expériences. On suppose en effet que des problèmes psychologiques sont favorisés par une disposition d’origine génétique : on peut être hyperémotif suite à un traumatisme ou une blessure affective mais d’autres personnes ne le deviendront pas.
L’hypersensibilité, un trait de caractère, est souvent un terrain propice. Les gens hypersensibles ont tendance à beaucoup s’identifier aux autres et à ressentir leurs émotions d’une façon plus forte. Cela fait d’eux bien souvent, des personnes très observatrices, intuitives et impulsives. On les dit naturelles, authentiques ou spontanées.
Les personnes hyperémotives ont des points communs en ce qui concerne les origines de leur trouble :
- une peur disproportionnée du regard des autres
- un sentiment de culpabilité
- la peur de décevoir
L’hyperémotivité peut parfois être un symptôme de troubles bipolaires.
Que faire ?
Une thérapie est généralement nécessaire avec un travail sur la gestion des émotions. On apprend que ce qui déclenche les émotions excessives n’a pas tellement d’importance. Il vaut mieux essayer de comprendre ce qui se trouve à la racine du problème.
Les personnes trop émotives peuvent passer leur temps à éviter certaines situations. Pour pouvoir faire face à toutes sortes d’imprévus, il faut analyser l’origine de cette difficulté émotionnelle et le mécanisme des émotions.